Le blog de Jean-Marc Ben

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Tag - Billets de Jean-Marc Ben

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vendredi 2 juillet 2010

Subventionner la faillite du CRUFC ? Une vraie fausse solution, une fuite en avant !


Mon intervention au Conseil Municipal de Calais, mercredi 30 juin 2010

« Un sursis, ça peut paraître bien. Mais qui va payer la dette ? Et qui a gagné, puisqu'on pose le débat en ces termes ? C'est le CRUFC ou l'équipe dirigeante actuelle qui a ruiné le CRUFC ? Dirigeants qui vont sortir par la petite porte mais rentrer par la fenêtre dès que l'occasion se présentera. On va les voir revenir à la charge dans peu de temps, dans leurs rivalités internes. Je suis supporter du CRUFC. Je ne pense pas que ce soit le CRUFC qui ait gagné hier à la Cour d'Appel de Douai.

La guéguerre va continuer et les clubs de supporters feront les renforts soit de M. Pollet soit de M.Joly. Quel triste match ! Le monde du football est devenu fou et pas seulement en équipe de France.
N'aurait-il pas mieux valu la liquidation pour remettre vraiment les choses à plat. Les joueurs partent un à un, ça se comprend: ils ne vont pas attendre de se retrouver en Division d'Honneur !

En tant qu'élu, je me refuse à soutenir cette vraie fausse solution, où on va cautionner en quelque sorte la faillite des dirigeants (même pas tout à fait "sortants"). On sauve les créanciers, c'est certain.

Je me refuse à voter une subvention alibi qui non seulement ne servira à rien mais qui fera payer tous les calaisiens sans exception. Et en l'occurrence, le sursis nous met carrémen au pied du mur. Le courage politique, c'est aussi de refuser tout chantage, d'où qu'il vienne.

Il est fort probable que nous soyons en train de dilapider 112 500 euros qui pourraient être mieux utilisés pour les jeunes et les associations, à qui on refuse parfois quelques centaines d'euros de façon parcimonieuse et en exigeant d'elles une rigueur financière tout à fait normale. Vous l'aurez compris, je voterai contre cette subvention alibi ».



"Le bel organe de Jean-Marc Ben"


organevocal3.jpgLa Voix du Nord relate ma dernière saillie au Conseil Municipal dans sa rubrique "Dessous sans dentelle" que j'affectionne particulièrement.

En début de séance, Madame le Maire demande s'il y a des remarques sur le procès-verbal du dernier conseil. J'interviens:

« Je voudrais simplement féliciter le Secrétariat des Assemblées pour avoir retranscrit dans le compte-rendu l'intégralité de ma dernière inter-vention alors qu'on m'avait coupé le micro. C'est un petit exploit !


D'où l'utilité d'être doté d'un bel organe... vocal, j'entends ! Bravo encore mesdames les scriptes ! »

mercredi 23 juin 2010

Y a-t-il un cas Grenat ?


des-elus-communautaires-critiquent-gerard-grenat.jpgSuite à l'article "Des élus communautaires critiquent Gérard Grenat" dans La Voix du Nord du 23/06/2010

L'office de tourisme intercommunal est secoué depuis des mois par les "affaires". Au centre des tensions et des démêlés, c'est la personnalité de Gérard Grenat qui pose question, c'est le moins qu'on puisse dire. Le problème devient un peu plus politique chaque jour, comme en témoignent les derniers articles de la presse locale.

Il ne m'appartient pas de douter de l'intégrité et des compétences de Gérard Grenat, là n'est pas mon propos. La vie politique est assez féroce pour colporter des idées fausses, on peut même parfois parler d'acharnement médiatique.

Cette fois-ci c'est sa façon de diriger l'office qui est dénoncée. Gérard Grenat gérerait tout tout seul, et sans consulter le comité de direction de l'office (qui donc porte mal son nom).

Que l'"attaque" vienne de l'extérieur n'est pas dû au hasard. Qu'elle vienne de Marck-en-Calaisis qui a le plus de conseillers communautaires après Calais, l'est encore moins. Les élus frondeurs sont les adjoints du maire socialiste de Marck. Ils interviennent sur une affaire qui fait grand bruit: la réintégration de l'ancienne directrice pour licenciement abusif par Gérard Grenat, ou plutôt la façon dont ça se passe. Pour comprendre la dimension du problème, rappelons que Gérard Grenat est président de l'Office Intercommunal de Tourisme, qu'il est vice-président de Cap Calaisis (la Communauté d'Agglomération du Calaisis) et adjoint-au-maire de Calais... et qu'il se réclame de la composante "socialiste" de la majorité municipale de Natacha Bouchart.

gerard-grenat.jpgLa situation délicate de Gérard Grenat sur cette affaire, après celle qu'il a vécue précédemment au mois de mars pour une autre affaire de "suspicion de favoritisme" (il comparaîtra après l'été) ne laisse aucun doute sur le fait qu'il est actuellement sur un siège éjectable. Son cas gêne le maire de Calais, Natacha Bouchart. Il gêne le président de Cap Calaisis et 1er adjoint-au-maire de Calais, Philippe Blet (ils font partie du même groupe politique). Contexte pas sain du tout... et explosif, pour la majorité municipale, l'agglomération, et la politique en général !

Toute proportion gardée, il n'est pas sans rappeler les "affaires" qui se déroulent en ce moment au niveau de l'Etat (l'affaire Woerth Bettencourt, Christine Boutin, etc).

Comme François Bayrou, je pense qu'il faut faire « respecter le mur de verre qui devrait séparer les affaires d'argent, les affaires privées, les affaires publiques ».

Localement comme au plus haut niveau de l'Etat, le pouvoir républicain devrait être insoupçonnable. Chaque fois que le pouvoir peut être soupçonné, chaque fois le pouvoir est en situation de fragilité.

Je prends pour ma part très au sérieux ce coup de semonce des élus marckois. C'est un avertissement. L'absence de réponse sur les différentes "affaires" qui entourent l'Office de Tourisme et forcément la personne de Gérard Grenat peut semer le doute dans la population (n'est-ce pas déjà fait ?). Il serait bien que l'intéressé d'abord, et la majorité municipale qu'il engage, se prononcent enfin sur ce qui est devenu "le cas Grenat".

Pour plus de transparence, plus de démocratie, et plus de morale en politique.


Jean-Marc Ben

lundi 21 juin 2010

Les dessous d'un effet d'annonce (suite)


jacky-henin.jpgSamedi dernier, dans mon billet "Jacky Hénin, nouveau dissident du Parti Communiste ? Pour quoi faire ?", j'essayais de comprendre pourquoi Jacky Hénin annonçait à grand renfort de publicité sa nouvelle croisade contre la direction nationale du PCF, alors qu'il n'avait aucune chance d'être élu au poste de secrétaire général du parti à la place de Marie-George Buffet, et qu'il n'était même pas suivi par les communistes calaisiens et ceux de la puissante fédération du Pas-de-Calais (du moins officiellement). Bref, je n'y croyais pas, d'autant que je le connais comme fin tacticien (à Calais on dirait un "fin tien"). Jacky Hénin a plus d'un tour dans son sac, c'est un homme intelligent. Et deux ans après sa défaite aux municipales, il n'en est plus à jouer les Don Quichotte de la politique en misant sur son retour improbable aux affaires de la cité. Une page a été tournée, les socialistes ont choisi leur stratégie et ne vont plus lui dérouler le tapis (même) rouge sous les pieds. La roue tourne et les leaderships changent de main.

Je parlais donc d'artifice et j'y voyais plutôt une opération de séduction envers le PS. Le Congrès du Parti Communiste, dimanche 20 juin, confirme mon analyse. Jacky Hénin a finalement retiré sa candidature avant le vote. Alors gros bluff ? Non ! Mission accomplie ! Moi je disais que ce baroud d'honneur contre la direction nationale, bien médiatisé, était un leurre.

Jacky se démarque d'une stratégie d'alliance exclusive avec le Parti de Gauche de Jean-Luc Mélenchon (telle qu'elle a été approuvée à nouveau à ce congrès) parce que localement, le PG lui importe peu pour les municipales. C'est aux socialistes calaisiens qu'il s'adresse en leur délivrant ce message. Et peut-être même à des plus modérés encore, en repoussant la gauche de la gauche. C'est de la Realpolitik.

La suite dépend de beaucoup de choses. Mais les politiques locaux savent décrypter ce genre de message. A suivre donc...


Jean-Marc Ben


Loufoque ! (le feuilleton continue)
mardi 22 juin 2010 (7h00)

Selon La Voix du Nord de ce mardi 22 juin Jacky Hénin « affirme qu'il n'a pas retiré sa candidature comme cela a été annoncé dans les médias. Il a néanmoins refusé de prendre part au vote, estimant ne pas avoir été entendu par les dirigeants du parti lors de la présentation de son projet devant la commission des candidatures ». On attend avec impatience l'interview que Jacky accordera au journal, ne serait-ce que pour comprendre pourquoi, tout en maintenant sa candidature, il ne vote même pas pour lui.

De deux choses l'une: ou, toujours candidat, il n'a obtenu aucune voix sur son nom, ou sa candidature n'a pas été acceptée par le parti, et là on comprendrait qu'il n'ait pas participé au vote. Bizarre !

samedi 19 juin 2010

Jacky Hénin, nouveau dissident du Parti Communiste ? Pour quoi faire ?



LA VOIX DU NORD
samedi 19 juin

| POLITIQUE |

Pour faire suite aux déclarations de Jacky Hénin qui, dans notre édition du 15 juin, s'est engagé contre la direction du parti communiste qu'il juge « incolore, inodore et sans saveur », le Parti de Gauche du Pas-de -Calais se déclare « surpris du bilan négatif que Jacky Henin tire du Front de Gauche, alors qu'il vient d'être réélu sous cette bannière en mars 2009. En effet, c'est Jacky Hénin qui, en 2009, emmenait la liste du Front de Gauche de la région Nord/Ouest. Cela lui a permis de reconduire son mandat de Député Européen. C'est aussi Jacky Hénin qui était tête de liste Front de Gauche du Pas-de-Calais aux élections régionales de mars dernier (...). Nous regrettons que l'eurodéputé du Front de Gauche renie l'unité qu'il a pourtant défendue ardemment lors de ces deux dernières campagnes et à laquelle, il faut bien le dire, il doit en partie sa réélection. Le Front de Gauche n'est pas destiné à "bouffer du socialiste", comme le dit le député européen, mais à réunir les conditions de rassemblement de toutes les forces de la gauche de transformation (...). L'humain d'Abord, c'est le nom de notre liste aux dernières régionales. C'est surtout la préoccupation centrale autour de la laquelle nous avons bâti un programme humaniste au service de la population du Nord-Pas-de-Calais. Et Jacky Hénin en était un des plus brillants promoteurs. Souhaitons que pour le Député Européen du Front de Gauche, ce ne soit pas que des mots... »


Commentaire


Les dessous d'un effet d'annonce


talking_election.jpgJacky Hénin, ancien maire de Calais, avait annoncé la couleur le 12 juin à la Conférence Fédérale du PCF à Rouvroy. Paradoxalement, en se positionnant résolument sur la ligne très "orthodoxe" de la fédération du Pas-de-Calais et en annonçant sa candidature à la direction nationale du Parti Communiste contre le tandem Buffet-Laurent, Jacky Hénin, qui ne croit pas une seconde en son élection au poste de secrétaire général, a d'autres préoccupations en tête, beaucoup plus locales.

Son engagement contre la direction du Parti communiste qu'il juge « incolore, inodore et sans saveur »... est un artifice. Décryptons le message. En dénonçant la stratégie mise en oeuvre par Marie-George Buffet, notamment l'alliance avec le Parti de Gauche de Jean-Luc Mélenchon, tout juste bon à « bouffer du socialiste », Jacky Hénin vient en fait de lancer son opération de séduction en direction des socialistes... calaisiens ! Objectif: les municipales de 2014.

« J'ai écouté Martine Aubry à la télévision, eh bien elle parle comme une vraie femme de gauche... Elle, au moins, joue son rôle. Elle, au moins, a eu le courage d'exclure du PS ceux qui avaient suivi Georges Frêche en Languedoc-Roussillon, alors que le PCF a été incapable de le faire avec Jean-Claude Gayssot. », confesse Jacky Hénin. Transposé au contexte calaisien, cela veut dire plusieurs choses.

Premièrement, il réaffirme, à destination des nouveaux dirigeants socialistes, Yann Capet et Philippe Vasseur, son attachement à la bonne vieille "union de la gauche" classique. D'où le rejet du Parti de Gauche, qui localement, ne représente rien à ses yeux.
Deuxièmement, Jacky Hénin sait bien qu'il a perdu la main et, contrairement à quelques aficionados qui croient en son retour comme premier magistrat, lui table déjà sur un autre registre (c'est de la Realpolitik !), en acceptant le leadership socialiste en échange de quelques postes clés, qui légitimera l'existence du Parti Communiste localement et lui permettra de survivre financièrement en tant qu'appareil politique. Les communistes ont besoin des socialistes. Mais l'inverse est-il vrai ? La question taraude déjà les esprits dans les états-majors politiques: liste d'union PS-PC dès le 1er tour, avec leadership socialiste ou listes séparées avec fusion éventuelle au 2ème tour ? Tout dépendra du Parti Socialiste et du rapport de forces du moment. Mais le PS ne risque-t-il pas, en s'acoquinant trop avec le PC et en reproduisant les deals-Yalta du passé, de décevoir son électorat et un électorat modéré prêt à le rejoindre pourvu qu'on ne reproduise pas les schémas archaïques ?
Troisièmement, le PCF reproduit toujours le même schéma politique, manichéen et exclusif: il y a la gauche et la droite, comme il y a le bien et le mal, et gare à ceux qui n'entrent pas dans ce moule. Lorsque Jacky Hénin évoque les atypiques, les "renégats" ou tous ceux qui ne veulent pas se ranger dans le clivage gauche-droite, il a en tête d'autres "hérétiques" locaux, à commencer par Philippe Blet. C'est donc une sorte d'avertissement à peine déguisé que lance Jacky Hénin aux socialistes qui voudraient recomposer avec les "socialistes dissidents" et d'autres, non catalogués à gauche ou à droite, et qui pourraient proposer une autre voie.

La stratégie du Parti Communiste peut se comprendre. Elle est cohérente et légitime. Mais il s'agit avant tout de sauver les meubles. En tout cas, l'attaque en règle de Jacky Hénin contre la direction nationale du PCF est un leurre et ne sert au fond qu'à attirer l'attention sur un message strictement local, et sans doute plus pertinent que cette pseudo-candidature en effet d'annonce. Y a-t-il déjà un deal entre Jacky Hénin et le PS calaisien, ou n'est-ce pour le PC qu'un ballon d'essai ? Ou une bouteille à la mer... voire un S.O.S ?

Jean-Marc Ben


mardi 23 mars 2010

Horoscope politique


Nord Littoral, dimanche 21 mars 2010

Echos et chuchotements


nlgraceacap21.jpg

A la lecture de ces prévisions bienveillantes, j'ai voulu consulter d'autres horoscopes, les recoupant et surlignant les mots-clés, et surprise sidérale, tout colle ! :-)

Alors, je lance le concours des titres les plus prophétiques. L'orange dans le vert ? L'orange passe au vert ? Ben s'en remet à Lepage ? Ben hardi comme Lepage ? La fin du monde... démocrate avant 2012 ? Le MoDem en dégroupage total ? Des verts ou des oranges pas mûrs ? Le vert était dans le fruit orange ? Qui a volé, a volé l'orange... ? Orange et Vert, pour un bouquet écolo-démocrate ! Bon, je sais, ça va pas être facile, maintenant que j'en ai trouvé (ou réactivé) quelques-uns... :-)

Au fait, le concours se termine fin mai, vous avez lu l'article ? Date butoir: le 30 mai... Oui, c'est mon anniversaire. :-)


Sur L'internaute

Le climat astral de cette année, à prédominance neptunienne, agira comme facteur d'évasion, provoquant parfois de l'insatisfaction et un désintérêt pour la réalité immédiate, perçue comme peu exaltante. Il créera un besoin d'autre chose, un désir d'ailleurs. Et il donnera l'envie de rêver et d'évoluer dans des paysages chimériques. Pour votre décan, brillante année en perspective ! Enfin libéré de l'influence négative de Saturne, vous retrouverez tout votre dynamisme. Jusqu'en mai, cependant, évitez les initiatives hasardeuses.

Sur marie claire

Les Gémeaux 1er décan vont assurer côté suite dans les idées et se projeter habilement plus loin que le bout de leur nez ! L'effet Saturne vous rendra persévérant, ambitieux et endurant, jusqu'en octobre 2010. A peine quelques réajustements à opérer au premier trimestre (le carré de Jupiter vous rendra alors volontiers rebelle et revendicateur…) et vous voilà sur les rails d'une année vouée aux performances, aux responsabilités à endosser, aux efforts à concrétiser. Vous aurez divinement les pieds sur terre et la belle envie d'avancer sérieusement dans la vie…

Sur France Horoscope

La bonne nouvelle de votre horoscope 2010, amis gémeaux, c'est que Saturne, qui vous tracassait depuis environ 2 ans en vous amenant retards, blocages, frustrations et autres réjouissances, hé bien Saturne va arrêter de vous ennuyer car il quitte le signe de la Vierge, à partir duquel il était en carré au signe du Taureau. Vous vivrez donc en 2010 une vraie délivrance. Profitez-en, votre ciel sera dégagé quasiment toute l'année.

Sur Astro et Voyance

2010 sera une année de transition durant laquelle vous prendrez conscience de vos erreurs et de vos manquements. Vous ferez ainsi un grand pas en avant, vous vous inscrirez dans une voie protégée par un Saturne protecteur, sécurisant et un Neptune vous conduisant vers des hautes aspirations. Les objectifs que vous vous êtes fixés les mois précédents seront en vue vers le milieu de l’année. Vos supérieurs vous renouvelleront leur confiance ce qui vous vaudra, sinon une belle reconnaissance, de nouvelles responsabilités, une progression dans la hiérarchie.Vous excellerez dans des tâches de longue haleine qui feront appel à toute votre concentration.

vendredi 19 mars 2010

Gazouille la grenouille, mascotte des Terres Saint-Roch


gazouille5c.jpgJe suis content d'être à l'origine de ce superbe site naturel, réhabilité à partir d'une ancienne carrière. Oh, pas tout seul mais en tant qu'élu référent du projet à l'époque, il y a environ 6 ans. Non, j'y associe toujours les élus de l'ancienne majorité qui m'ont fait confiance et surtout le Service Ecologie Urbaine de la ville de Calais.

Avec Ludivine Goidin, responsable du service, et bien sûr Jean-Paul Bué, le président-fondateur des Guides Nature, mais ancien du service aussi, mon collaborateur de toujours, devenu au fil du temps simplement mon ami.

Les Terres Saint-Roch, je le dis tout net, c'est mon bébé ! Aujourd'hui dans l'opposition municipale, mon seul but est de consolider ce formidable outil de prise de conscience environnementale et d'en faire profiter les calaisiens, jeunes et moins jeunes. De ce point de vue, j'aiderai les élus de la nouvelle majorité à préserver cet outil, à le mettre en valeur avec les Guides Nature des Terres Saint-Roch (dont je fais partie) pourvu qu'ils s'inscrivent dans la continuité du travail que j'avais entrepris alors.

Cependant, je ne peux que regretter l'absence systématique du nouvel adjoint à l'environnement, Philippe Mignonnet, aux activités des associations du quartier Fort-Nieulet et aux évènements à caractère environnemental qui ont lieu périodiquement sur ce haut lieu de la préservation de l'environnement.

Absence systématique et symptomatique d'un désintérêt certain pour l'environnement et la défense de la biodiversité.

Ce mercredi, nous avions rendez-vous avec Gazouille la grenouille pour expliquer simplement le cycle de l'eau aux enfants. Vous voulez nous voir à la télé ? Allez-y !


Photos de Gazouille




Calaisis TV: Gazouille la mascotte des terres ST Roch
envoyé par calaistv. - Regardez plus de vidéo vie pratique.

mardi 29 décembre 2009

Incendie des modulaires destinés aux migrants: les Verts réagissent... et justement.


Je reproduis ci-dessous l'article de Nord Littoral consacré à cet acte ignoble, et je soutiens à 100% l'analyse de Francis Gest, pour les Verts du Calaisis, qui s'interroge et s'inquiète à juste titre sur les propos du Maire de Calais, très ambigus. Je retiendrai des paroles de Francis cette simple phrase, pour souhaiter que le MoDem de Calais s'y associe aussi: «Les propos comme les actions des élus doivent être clairement en faveur des droits de l'Homme ». Je publierai prochainement le communiqué intégral des Verts du Calaisis, éventuellement celui du MoDem dès que nous en aurons parlé entre nous. Je ne doute pas que notre position sur cette affaire sera rendue publique prochainement, en conformité avec notre projet humaniste. Je regrette le titre de l'article (l'article lui-même est bon et objectif): les Verts, en l'occurrence, ne polémiquent pas. Ils donnent leur position, par contre la mise en garde du maire de Calais (et son parti pris) me semble indécente et inopportune. Qui attise le feu ?

Jean-Marc Ben


NORD LITTORAL, mardi 29 décembre 2009


l-enquete-pietine-le-4b38e899_jpg.jpgSuite à l'incendie de modulaires destinés aux migrants

L'enquête piétine, les Verts polémiquent

Cinq jours après l'incendie d'un des deux modulaires prévus pour servir de douche aux migrants, l'enquête piétine. Pourtant, Nathalie Bany assurait vendredi dernier que « l'ensemble des services de police étaient mobilisées pour retrouver le ou les auteurs des faits ».

Sur les huit douches prévues initialement, seules quatre ont pu être mises en service. Reste l'onde de choc. La Ville a décidé de déposer plainte. Le cadre de permanence s'est rendu au commissariat de police de Calais. « Nous sommes en consultation des appels d'offres que nous avons lancés », explique Natacha Bouchart qui reste sur un délai de six à huit semaines pour voir remonter le second modulaire.

Un nouveau modulaire vers la mi-février ?

Les Verts calaisiens, par la plume de Francis Gest, en remettent une couche en condamnant vivement « cet acte criminel qui témoigne, de la part de ses auteurs, d'une volonté délibérée de précariser encore plus les réfugiés qui fuient des pays en guerre où leur vie et leur sécurité sont en danger. Refuser le soin du corps au réfugié, c'est refuser que le réfugié ait un corps et donc symboliquement lui dire qu'il n'est plus un être humain... » Par ailleurs, les écologistes s'inquiètent des propos de Natacha Bouchart dans nos colonnes, le 25 décembre dernier. « Tout en qualifiant l'incendie d'"inadmissible et condamnable ", le maire de Calais a "appelé (le Secours catholique) à la plus grande vigilance, pour ne pas mettre de l'huile sur le feu, demandant à cette association "de faire attention aux propos qu'ils pourraient tenir, car des gens ne sont pas forcément de leur avis ". C'est une attitude ambiguë que d'assortir sa condamnation de l'incendie criminel d'une mise en garde aux associations ». Et mettent le premier magistrat calaisien en garde. « Natacha Bouchart a déjà à plusieurs reprises donné des signaux à la population calaisienne pouvant faire croire qu'une hostilité envers les migrants était audible, avait un droit de cité, était une opinion comme une autre notamment en laissant croire que les réfugiés peuvent être un grave problème pour la sécurité et la santé de la population locale, en donnant satisfaction (donc implicitement en apportant son soutien) à une association comme" bien être au Virval" dont le seul objectif était d'empêcher la présence (fort limitée) de migrants dans leur quartier et en présentant à plusieurs reprises dans ses discours les Calaisiens comme étant des victimes de la présence des migrants à Calais. Les propos comme les actions des élus doivent être clairement en faveur des droits de l'Homme ».
Les Verts demandent instamment d'assumer les engagements internationaux de la France en matière de protection des droits humains des réfugiés et migrants, « en assurant une protection effective aux exilés présents sur le territoire national, en leur permettant de faire valoir de manière efficace leur droit à l'asile auprès des autorités compétentes, en respectant leurs droits à l'hébergement, à l'hygiène et à la santé, en s'assurant que les auteurs d'actes contraires aux droits fondamentaux de ces personnes, comme l'incendie criminel de Calais, seront poursuivis et punis ». Le parquet de Boulogne-sur-Mer a réaffirmé que l'enquête suivait son cours. Selon les premiers éléments recueillis sur les lieux, les faits se sont produits entre mercredi et jeudi, entre 18 h 30 et 10 heures du matin, heure de la découverte. Des carreaux ont semble-t-il été cassés et un engin incendiaire aurait pu être lancé depuis l'extérieur.

Vincent DEPECKER

lundi 30 novembre 2009

Cap21 NPDC ne soutiendra pas les listes MoDem et rejoint Europe Ecologie

A lire sur le site de Cap21 Nord Pas-de-Calais

Assemblée régionale CAP21 du 28 novembre 2009, régionales 2010

preview.jpg CAP21 tenait son assemblée régionale ce samedi 28 novembre à Wormhout (59). Après une conférence-débat animée par Virage Energie Nord-Pas de Calais, sur la thématique des alternatives énergétiques et des politiques publiques régionales (lire ici), il a été question du positionnement de Cap21 pour les régionales, sujet crucial et épineux pour le mouvement de Corinne Lepage.


Les choses sont désormais on ne peut plus claires, et somme toute logiques.

Cap21 Nord Pas-de-Calais largue les amarres et rejoint donc ici aussi Europe Ecologie, après le Languedoc-Roussillon, PACA et la Haute-Normandie. Concrètement, cela veut dire que Cap21 quitte officiellement le MoDem dans ces quatre régions. Cela fait beaucoup, et on se demande bien comment Corinne Lepage, présidente de Cap21 et vice-présidente du MoDem va encore pouvoir gérer cette situation conflictuelle (et douloureuse pour les écologistes du MoDem). En tout cas, la rupture est consommée. Les arguments ne manquent pas:

"Il a été rappelé la très grande réticence de l'exécutif national du Modem et de trop nombreuses régions du même mouvement à prendre acte de l'urgence d'une transition vers la durabilité et la solidarité, et d'avoir un projet programmatique qui prenne complètement en compte cet impératif. Malgré de très nombreux efforts de rapprochement, une lettre solennelle envoyée aux têtes de listes, et la participation de membres du bureau de CAP21 Nord-Pas de Calais aux Universités d'été 2009 du Modem à la Grande Motte, le constat se maintient d'une permanence de refus de dialogue du Modem avec l'équipe régionale de CAP21..."

La décision est politiquement très importante. Elle est approuvée par une majorité imposante de l'assemblée régionale et le nouveau carnet de route de Cap2 est très précis, notamment à l'encontre des militants réticents à cette sortie du MoDem:

"L'assemblée régionale a validé à une écrasante majorité des présents et représentés (88%), le fait de ne pas proposer de candidats, et de ne pas soutenir la future liste Modem pour les élections régionales de mars 2010. En conséquence, aucune personne ne pourra se prévaloir de son appartenance CAP21 pour se présenter sur la future liste Modem aux élections régionales Nord-Pas de Calais. L'assemblée régionale CAP21 a approuvé en outre l'initiative du bureau régional CAP21 d'engager des négociations avec Les Verts et Europe Ecologie dans un but de participation à une liste de rassemblement des écologistes dite "Europe Ecologie" et autonome au 1er tour."

C'est un sale coup pour le MoDem qui devra s'interroger sur sa capacité à rester divers et ouvert, sur sa réelle capacité à se renouveler et à incarner une écologie démocrate et humaniste. Les régionales ne sont qu'une étape au regard de la construction de ce parti encore jeune. Encore faudra-t-il tirer les leçons de cet évènement politique, dès à présent, et avant les échéances régionales, tant pour ce qui concerne notre projet, qui devra être résolument tourné vers l'écologie, que pour la représentation de sa diversité ou l'amélioration de sa démocratie interne, sans oublier l'effort nécessaire de renouvellement que beaucoup espèrent au sein du MoDem et que François Bayrou arrive à imposer dans certaines régions (Ile-de-France). Y compris, donc, dans la constitution des listes régionales.

Le départ de Cap21 n'est certes pas la fin du monde, mais c'est un sérieux avertissement.

Les candidats Cap21 sur les listes Europe Ecologie NPDC


Jean-Marc Ben

vendredi 13 novembre 2009

"Naturalistes Sans Frontière" installe des nichoirs Résidence Touraine à Calais

Un grand coup de chapeau à Habitat 62/59 qui donne aujourd’hui l’occasion à Naturalistes Sans Frontière (NSF) de parler des espèces menacées, l’hirondelle de fenêtre en particulier. Poser 30 nichoirs semble anodin et ne pas régler la problématique du déclin des hirondelles, c’est pourtant un geste fort de la part d’Habitat 62/59, la démonstration que les bailleurs sociaux peuvent jouer un rôle dans notre société allant bien au-delà de la location d’appartements ou de maisons.

Les bailleurs sociaux ont en effet la possibilité d’intervenir concrètement dans la protection de la biodiversité et la réconciliation, le rapprochement de l’homme et de la nature.

Habitat 62/59 l’a bien compris en impliquant les locataires de la Résidence Touraine. Il est évident que la biodiversité sera d’autant mieux défendue que les enjeux seront connus de tous.

016.JPGNSF a profité de cette signature d'une charte pour féliciter les locataires de cette résidence qui se sont portés volontaires pour accueillir un nid sur leur balcon. Philippe Hochart, président de l'association, leur a dit qu'ils ne le regretteraient pas. Il a expliqué que l’hirondelle de fenêtre est un oiseau très proche de l’homme qui finit par reconnaître les personnes qui l’hébergent. Il a d'ailleurs raconté l'anecdote suivante: « A Bois-en-Ardres, depuis 6 ans, un couple d’hirondelles a élu domicile dans l’encoignure d’une fenêtre. Et chaque année l’hirondelle, dès son retour, tapote à la fenêtre jusqu’à ce que le propriétaire l’ouvre. Le volatile pénètre alors dans la chambre, en fait le tour et repart. L’oiseau ne recommencera plus de toute la saison. Surprenant, non ? »

Pour les enfants de la Résidence Touraine, qui auront la chance d’avoir un nid sur leur balcon, c’est une véritable école de la vie, un cours de sciences naturelles à domicile. « Donc avec les hirondelles, que du bonheur ! »

Des projets et réalisations sont aussi en cours avec Logis62 et l’OPH.

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mardi 10 novembre 2009

L'"Union Populaire et Sociale" autour de Natacha Bouchart se lézarde à Calais

NORD LITTORAL, 8 novembre 2009 mascret.jpg

Alain Mascret, évoquant "le ralliement de Philippe Blet et de ses amis au sein du PRG", ne me semble pas totalement ironiser en ce qui concerne le tournant politique opéré par les "socialistes dissidents" unis à l'UMP. Car enfin, c'est bien de cela dont il s'agit.

Il y a un problème très grave pour la majorité municipale. Neuf élus qui rejoignent un parti d'opposition municipale, ça n'est pas banal et ça correspond à un acte politique qui fait sens. C'est d'abord le signal d'une intention politique collective clairement affirmée: la préparation de l'offensive "blétiste" pour les prochaines municipales dans un cadre d'"union de la gauche" traditionnelle. C'est donc une déclaration de guerre à peine dissimulée contre Natacha Bouchart. Il faut s'attendre à quelques tensions et même à ce que l'union de départ commence à se lézarder. Le choix du PRG n'est pas innocent, d'autant qu'il est fait collectivement et que la stratégie électorale de ce parti est sans ambiguïté. La question se pose: que va faire Philippe Blet ? Que va faire Natacha Bouchart ? Philippe Blet veut rejoindre une gauche qui a toujours joué le ticket PC-PS; on peut penser qu'il agit en connaissance de cause et son objectif n'est peut-être pas pour dans 5 ans. A moins qu'il ne se soit empêtré lui-même dans une situation qu'il ne prévoyait pas. Antoine Deguines, lui, affirme qu'il est déjà au PRG depuis juin. Il convient, pour bien comprendre cette évolution, de prendre en considération deux choses:

1°) Philippe Blet, s'il a réussi à marchander son alliance avec Natacha Bouchart en obtenant la présidence de la Communauté d'Agglomération dans une situation exceptionnelle et inédite, ne sera plus en mesure de négocier quoi que ce soit dans 5 ans... s'il reste isolé politiquement. D'une part Natacha Bouchart aura acquis d'ici là une légitimité de maire "sortant" et n'aura pas forcément besoin des mêmes acteurs pour le 1er tour. D'autre part un Philippe Blet non représentatif d'un parti ou d'un courant politique n'aura plus le même poids qu'en 2008. Quand on n'est plus rattaché à une structure nationale, même avec un réseau local important, les rapports avec les "partenaires" finissent par s'altérer et les tentations hégémoniques s'exacerbent au final. Nous avons vécu cela, pour les Ecologistes du Calaisis, sous l'ancienne majorité, je peux en témoigner. Il est donc légitime que Philippe Blet et ses amis préparent l'avenir et rejoignent un parti pour ne pas être laminés, et tout simplement pour être respectés. Simplement, leur choix entre dans une logique divergente de la "Liste d'Union Populaire et Sociale" de Natacha Bouchart qui, tout à fait logiquement, doit déjà être en alerte. C'est un état de rupture latent.

2°) Comme pour mieux justifier le rapprochement avec le PRG, Philippe Blet et ses amis rompent l'unité de façade à laquelle ils nous avaient habitués depuis quelques temps, en faisant état de divergences manifestes avec le maire: sur les subventions aux associations confessionnelles, sur la situation des migrants, sur Eras Metal (rejoignant une position de la gauche la plus productiviste), sur les dossiers culturels...

Mathématiquement, en suivant le raisonnement d'Alain Mascret, la majorité municipale autour de Natacha Bouchart reste majoritaire même à 38 - 9 (=29). Et Natacha Bouchart, si hiatus il y a, peut même leur retirer leurs délégations et les redistribuer. Mais le ferait-elle ? Ce serait pour elle aussi un échec. Philippe Blet ne cherche-t-il pas surtout à prendre date et à exploiter la situation à son avantage, pour faire pression ? Il ne faut pas faire abstraction d'autres situations conflictuelles entre le maire et d'autres composantes, notamment avec le MoDem. Que ferait donc le MoDem dans un tel climat ? Consolider sa position au sein de la majorité en termes de postes et en latitude d'action, ou suivre le mouvement de dissidence initié (peut-être ben que oui peut-être bien que non) par les "blétistes" ? Mathématiquement parlant, dans ce dernier cas, le ralliement du MoDem au mouvement de dissidence priverait en effet le maire de la majorité: 38 - 9 - 7 (=22).

Cela ne fait pas une nouvelle majorité pour autant. Et on ne peut préjuger des réactions individuelles au sein des groupes cités. L'hypothèse majoritaire d'Alain Mascret ne pourrait se vérifier que sous la forme d'un accord PS-PC-PRG-MoDem ou par démission collective des élus blétistes, MoDem, PS, PC, PRG pour provoquer de nouvelles élections. Mais alors qui en aurait le leadership ? Philippe Blet lui-même en tant que néo-PRG ? Le PS officiel ? Jacky Hénin ? Le MoDem qui aurait une position centrale dans l'affaire ? Autant dire que cette problématique relève de la discussion de comptoir. Des regroupements verront le jour au 1er tour, c'est sûr, mais pas forcément ceux auxquels on peut s'attendre. D'ici 5 ans l'eau aura coulé sous les ponts... Et d'autres courants non représentés dans ce conseil municipal, et avec lesquels il faudra compter, risquent bien d'entrer dans la danse.

Néanmoins, un virage a été pris, grâce aux soubresauts des "blétistes" et aussi des relations tumultueuses entre l'UMP et le MoDem (plus discrètes publiquement mais réelles). Par ailleurs Natacha Bouchart, qui doit plus vite que prévu gérer les contradictions d'une union faite de bric et de broc, peut aussi garder la main en proposant une nouvelle ouverture, risquée mais toujours possible, en composant avec ses opposants d'hier pour contrecarrer ses ennemis de l'intérieur. J'ai bien conscience qu'il s'agit là de propos audacieux. Mais ce schéma est expérimenté dans d'autres pays. On a appelé ça, du côté communiste, le "compromis historique" et ailleurs "l'union sacrée". Ca n'est pas plus farfelu que tous les propos qu'on lit à longueur d'articles dans la presse. La politique est parfois inattendue. Elle se fait parfois sur "un plus petit dénominateur commun", sur une position de rejet de l'"ennemi commun". Tout n'est pas prévisible, certes. Mais on sait que la politique, c'est "parfois" vicieux...

La majorité actuelle peut devenir un gros n'importe quoi dans 1 an, 2 ans... et apparaître aux yeux du public comme une grosse escroquerie (cela va vite médiatiquement).

Le risque aujourd'hui serait de minimiser ce qui se passe aujourd'hui avec les "blétistes". Pour le MoDem, il y a un autre enjeu: peut-on continuer d'être au plan national anti-UMP et en apparaître localement comme les meilleurs soutiens ? Les gens, l'électorat, ne savent rien de nos divergences, de nos rapports difficiles, des bâtons dans les roues, du peu de pouvoir des adjoints alliés...

Une nouvelle phase municipale est peut-être en train de se dérouler.

Jean-Marc Ben

mardi 3 novembre 2009

Κρήτη

Κρήτη veut dire "Crète" en grec (prononcez kriti). J'y ai passé une semaine. Héraklion, le site antique de Knossos, le plateau de Lassithi, Rethymnon, La Canée, Agios Nikolaos (cliquez sur la carte pour plus de détails)...

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TOUTES LES PHOTOS ICI

Dégustation au village de Peza (sud d'Héraklion) et Monastère d'Angarathos (à l'est de Myrtia)

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Le plateau de Lassithi, Agios Nikolaos et Knossos

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Héraklion

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La Canée et Rethymnon

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Soirée de gala à l'Aphrodite Beach Club de Gouves

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http://picasaweb.google.com/jmben62     et        http://jmben62.monalbum.fr/

jeudi 22 octobre 2009

Eras Metal: mon intervention en conseil municipal (21/10/2009)


Pour vraiment comprendre pourquoi il est important de refuser l’implantation d’Eras Metal, il faut revenir sur la genèse du projet. En tant qu’adjoint à l’environnement de l’ancienne municipalité, je peux dire en connaissance de cause qu’Eras Metal n’a pas joué la transparence. A aucun moment. Voilà un projet qui déclarait s’inscrire dans une perspective de développement durable. De quoi séduire, en principe, les plus écolos d’entre nous, sur le papier en tout cas. J’ai donc remanié le premier projet de délibération en l’amendant de fortes réserves et de demandes précises, également reprises dans un courrier versé à l’enquête publique. Autrement dit, l’avis qui devait être formulé par l’ancienne municipalité le 8 février 2008 n’avait été rendu favorable qu’à la condition, pour Eras, de respecter les recommandations de la ville. Les réponses à nos questions ne sont jamais venues. Même pas une demande de rendez-vous pour en discuter. Puis sont arrivées les élections municipales un mois plus tard, la nouvelle équipe municipale a voulu, à juste raison, reconsidérer le dossier Eras et le conseil municipal du 25 juin 2008, à 45 voix pour et 6 abstentions, s’est réservé le droit de se « positionner défavorablement… en cas d’absence de garanties ». Finalement, une réunion a été organisée le 1er juillet 2009 avec les représentants de l’entreprise, où on a pu percevoir qu’il y avait peu d’évolution par rapport au projet initial. Sur le problème des boues chargées en métaux lourds, le rejet s’effectuerait toujours dans le Bassin Ravisse sans véritable traitement de la pollution. Sur la pollution atmosphérique, on ne peut pas grand-chose contre les dioxines et les furanes, qui ne peuvent être contrôlés en continu (Frédéric MODRZEJEWSKI de la DREAL ex-DRIRE a d’ailleurs confirmé ma remarque). Et le clou de la soirée aura été la non réponse d’Eras Metal sur la question du transport. J’avais en effet rappelé la nécessité d'éviter une rotation importante de camions en utilisant le rail. Penser que le développement économique passe obligatoirement par le développement du transport routier est une hérésie au regard de la crise écologique, du réchauffement climatique, et de l’épuisement des ressources naturelles. C’était aussi un problème de sécurité. Et c’était surtout l’une des recommandations les plus fortes de la municipalité, qu’Eras Metal a totalement ignorée. Evidemment ça ne crée pas un climat de confiance.

Je n’oppose pas l’environnement à l’économie. Mais je ne suis pas pour que notre économie calaisienne se spécialise dans les usines polluantes. Il n’y a pas de quota en ce domaine mais nous avons dépassé depuis longtemps le seuil du raisonnablement soutenable. Avec Eras, la somme des risques est supérieure aux impacts positifs. Regardons désormais vers l’économie verte, c’est une idée qui fait son chemin ; elle seule peut permettre le développement des PME et la création d’emplois durables dans le Calaisis. Ca ne sera pas une surprise. Je vous rejoins sur cet avis défavorable et je suis fier de pouvoir porter cette parole avec le Mouvement Démocrate qui s’est, très tôt, clairement positionné contre Eras.


Jean-Marc Ben


samedi 17 octobre 2009

Le projet Eras Metal retoqué par la municipalité de Calais !


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Ca y est, la municipalité, grâce à l'action de l'Adeca, des Verts, du MoDem, et dernièrement d'Antoine Deguines (socialistes de la majorité municipale) a refusé l'implantation d'ERAS à Calais.


Lire "Eras Metal: le MoDem se positionne"


Lire "Dossier ERAS à Calais, beaucoup de monde à la réunion publique le 1er juillet 2009"


A noter que d'un point de vue strictement politique, seuls deux partis se sont officiellement prononcés sur le projet Eras Metal: les Verts et le MoDem. Pour le MoDem, j'ai contribué personnellement à la rédaction de notre communiqué avec David Dhaisne (voir ci-dessus). En tant qu'adjoint à l'environnement de l'ancienne municipalité, je dois dire que j'avais dû remanier profondément le premier projet de délibération pour accepter malgré tout l'avis favorable que Jacky Hénin souhaitait faire passer (http://lesecologistesducalaisis.hautetfort.com/archive/2008/05/02/les-verts-et-eras-metal.html). Les fortes réserves que j'avais émises dans ladite délibération (en plus d'un courrier à l'enquête publique) n'ont jamais reçu de réponse. Eras, comme je l'ai déjà dit, snobait l'autorité municipale.

J'ai su à ce moment-là qu'Eras ne jouait pas franc-jeu et je me réservais le droit de remettre le débat sur la place publique (avec l'ADECA nous étions en étroite collaboration sur ce dossier comme sur d'autres). Un mois plus tard intervenaient les élections municipales. J'ai naturellement salué la décision de la nouvelle majorité de remettre en cause un avis qui n'avait été rendu favorable sous l'ancienne municipalité que sous la pression écrite de fortes réserves... qui n'avaient pas été retenues (http://lesecologistesducalaisis.hautetfort.com/archive/2008/06/30/mes-dernieres-interventions.html)


Je rappellerai à mes amis communistes qu'ils ont perdu en 1992 les cantonales parce qu'ils continuaient de défendre l'incinérateur de déchets sur le Littoral. C'est précisément sur ce dossier, notamment, que les écologistes (dont je faisais partie) sont entrés en 1995 au conseil municipal et qu'ils ont mis fin à ce projet. Natacha Bouchart a raison de refuser Eras, même si ça n'était pas dans ses intentions premières. Elle sait qu'on peut perdre des élections sur un dossier pareil. Elle est lucide et répond tout simplement à un rapport de forces qui n'est pas favorable à son implantation. L'autre aspect important, politique, est qu'elle divise sur un sujet important les socialistes et les communistes, qui retrouvent une certaine liberté. Bref, Jacky Hénin est bien seul !

Sur Eras, il convient de rester vigilant. Mais on pourra compter sur les écologistes, Verts ou MoDem, pour la suite.

Pour terminer, j'avoue ne pas comprendre la réaction plus que réservée (pourquoi ?) de Philippe Blet lorsqu'il dit dans la presse, avec un sourire, nous précise-t-on: "Vous allez voir le 21 octobre prochain, (date du conseil municipal) lors du vote de cette délibération". Très énigmatique, en effet ! La presse parle de divorce. Avec qui ? Je rappellerai qu'Antoine Deguines, adjoint au maire socialiste appartenant au même groupe que Philippe Blet, s'est prononcé contre Eras aussi, avec d'autres. Les lignes bougeraient-elles au sein de la majorité municipales ? On verra...


Jean-Marc Ben

dimanche 4 octobre 2009

"Action Discrète" sur Canal +

Le préfet du Pas-de-Calais, Pierre de Bousquet de Florian, porte plainte, rien de choquant jusque là puisqu'il soutient qu'"on ne peut pas travestir ainsi l'action publique". Là où on peut être plus sceptique, c'est lorsqu'il donne la raison de son "indignation": il serait "humiliant" de représenter ainsi les migrants.

Je crois surtout que les autorités se sentent morveuses sur leur coup de force du 22 septembre.

Le préfet aurait dû se taire. Non seulement il manque d'humour, mais en plus il n'a pas compris vers qui était dirigé ce sketch, caricatural et provocateur par nécessité. C'est le principe du genre. Va-t-on poursuivre en justice nos chansonniers modernes et tous les humoristes de la télévision et de la radio ? Je trouve particulièrement provocateurs les propos du préfet qui parle au nom des migrants. Où s'est trouvée la véritable humiliation de ce 22 septembre, et toutes les autres humiliations qu'ont dû endurer depuis les migrants. L'abbé Boutoille n'a-t-il pas raison lorsqu'il dit: "J'ai toujours dénoncé que les migrants étaient, en effet, moins bien traités que les animaux d'un chenil. Aujourd'hui, ils n'ont pas de toit, le seul point d'eau qui était à la "jungle" a été détruit..."

Certes le sketch est atroce, comme la situation des réfugiés. Et c'est bien là que réside le scandale, pas dans la diffusion d'"Action Discrète" !




vendredi 2 octobre 2009

Le démantèlement de la "jungle" de Calais, l'ignominie en images

Je ne publie pas cette vidéo pour l'intervention de Dominique Dupilet, qui est juste au demeurant parce qu'elle dénonce l'hypocrisie du gouvernement, mais pour ces images de Calaisis TV qui montrent bien la désespérance, le désarroi de ces jeunes migrants et la "dégueulasserie" érigée en loi de la République. Honte à vous, Monsieur Besson, honte à vous, Madame Bouchart, qui vous portez caution de cette ignominie. Voilà, c'est dit. Rien n'est réglé. Vous organisez votre communication sur la détresse de ces pauvres malheureux et en parlant au nom des Calaisiens pour assumer votre basse besogne. On en reparlera dans quelques mois... ou peut-être moins.

 

Jean-Marc Ben





Communiqué de Salam, 02/10/2009

BESSON CONTINUE SON SHOW


Après la destruction de la jungle des Afghans, un petit retour accompagné en exclusivité avec une équipe de TF1, le ministre a aujourd'hui honoré Calais d'une 3ème visite. La révolution de 1789 n'a rien changé. Monsieur BESSON a sa cour et sa nuée de photographes, de journalistes qui le suivent. Démocratie vous avez dit démocratie ? Un petit tour devant les maisons des éclusiers qui étaient détruites ce matin grâce à l'accord du conseil régional, un petit tour devant la tente qui servait d'abri aux Soudanais et hop le programme est bouclé. Qu'a t il vu ou plutôt que n'a t il pas vu ? Il n'a pas rencontré les afghans qui sont revenus des centres de rétention de Lyon, Marseille, Nîmes, Toulouse, Rennes, Vincennes, Maisnil Amelot… Il n'a pas non plus parlé avec les mineurs qui sont dans les rues, sous les ponts, disséminés dans Calais. Hier, il était à Senlis. Des mineurs y sont dans un foyer d'adultes. Ce n'est pas leur place ils devraient être dans des foyers pour jeunes et accueillis dans des familles d'accueil. Combien accepteront de rester en France ?
Tous les soirs, nous essayons d'avoir un hébergement pour plusieurs afghans et africains qui n'en peuvent plus de traîner dans Calais, d'être sans arrêt harcelés par les forces de l'ordre. Nous appelons le 115. Pas de place. Du moins il y a des places mais comme l'a dit une personne du foyer Bethel à Calais : "la sous-préfecture nous a donné des instructions pour ne pas accepter des personnes sans papiers." Une question nous a également fort étonnés venant de l'interlocutrice du 115 : "quel projet a ce monsieur ?" Je ne pense pas que les SDF français pour être pris en charge doivent avoir un projet...
Un jeune afghan qui est revenu après avoir fugué d'un foyer nous a a dit. " In Afghanistan Papa et Maman sont morts. Quand les policiers m'ont emmené vers un foyer quand la jungle a été détruite, l'un d'entre eux m'a giflé. Pourquoi ? Je n'avais rien fait de mal je te jure ". Que lui répondre ? Comment un gosse de 15 ans peut il envisager de rester en France quand il est maltraité de cette façon. Monsieur BESSON peut continuer son cirque, visiter autant de tentes, de maisons détruites qu'il lui plaira, la réalité le rejoindra bien vite. Les migrants reviendront tous et comme un afghan m'a dit l'autre soir : "tu sais mamy ils ont peut être détruit la jungle, mais ils n'ont pas détruit les afghans...".
En rendant les migrants encore plus vulnérables il les jette encore plus dans les mains des passeurs. Lui qui affirme vouloir démanteler tous les réseaux mafieux. C’est vrai qu’annoncer avec moultes précisions la destruction des jungles est surement la meilleure façon d’arrêter les passeurs !!! Madame le Maire de Calais s'est félicitée que le "problème avait été déplacé". Effectivement, Madame, le "problème" est sous les fenêtres de l'hôtel de ville à quelques pas du beffroi... Le préfet s'insurge contre un canular de Canal Plus qui mettait en scène de faux migrants. Nous aimerions qu'il puisse aussi s'indigner quand nos amis migrants sont expulsés des jungles, à coups de rangers, de matraques, en les tirant par les pieds en les humiliant, en les "triant", les mineurs d'un côté, les majeurs de l'autre, quand nos amis sont poursuivis, harcelés, gazés, menacés. Hier matin au Tribunal de Coquelles le même préfet a demandé le renvoi vers l'Afghanistan pour 2 prisonniers. Mais l'Afghanistan bien sur est pacifié, n'est -il pas vrai ???

dimanche 27 septembre 2009

Terres Saint-Roch, joyau naturel calaisien

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Mercredi 23 septembre, les enfants d'un centre de loisirs devaient se retrouver aux Terres Saint-Roch pour y effectuer un nettoyage du site, encadrés par les Guides Nature de Jean-Paul Bué. Invité en tant que président d'honneur de l'association, je m'apprêtais à vivre avec les enfants un grand moment de bonheur en partageant notre amour de la nature dans un site que j'ai contribué à créer avec le Service Ecologie Urbaine de la ville de Calais lorsque j'étais adjoint à l'écologie dans l'ancienne municipalité. Les Terres Saint-Roch, je le dis tout net, c'est notre bébé à nous, élus écologistes, à Ludivine Goidin, responsable du service, et bien sûr à Jean-Paul Bué, le président-fondateur des Guides Nature, mais ancien du service aussi, mon collaborateur de toujours, devenu au fil du temps simplement mon ami. Aujourd'hui, notre seul but est de consolider ce formidable outil de prise de conscience environnementale et d'en faire profiter les calaisiens, jeunes et moins jeunes. De ce point de vue, les nouveaux élus s'inscrivent parfaitement dans la continuité du travail que j'avais entrepris en tant qu'adjoint référent de l'époque. Je ne dis pas cela par nostalgie ou pour coller une ou deux trois réalisations à mon compteur, mais pour assurer la nouvelle équipe municipale de mon soutien constructif à tout ce qui va vraiment dans le sens de l'environnement. Ceux et celles qui lisent mon blog savent aussi que je reste critique sur certaines décisions prises par le maire et certains de ses adjoints. Ce n'est pas par opposition systématique (je laisse ça à d'autres) mais parce que je laisse parler avant tout ma sensibilité, écologiste avant tout. Sur les Terres Saint-Roch, ce mercredi, l'harmonie était totale, avec Paula Marcq, adjointe en charge des quartiers, et Marcel Pidou, conseiller municipal délégué en charge de la sécurité et de la prévention de la délinquance, vice-président de Cap Calaisis.

Cet écrin de verdure avec son plan d'eau est admirable, c'est un petit poumon vert dans la ville et un support pédagogique extraordinaire pour une meilleure prise en compte de la faune et de la flore locales, très riches. J'en ai suivi l'aménagement paysager, j'ai rectifié les quelques déviances que certains voulaient lui faire prendre. C'est la nature que j'ai voulu alors faire gagner. Nous y sommes arrivés. C'est donc avec beaucoup d'émotion que je me suis rendu sur les lieux, avec mes homologues élus, pour partager d'abord, pour réfléchir ensuite à la préservation du site et, plus généralement et symboliquement, de notre environnement planétaire.

Malheureusement l'opération de nettoyage n'a pu avoir lieu. Nous avons appris sur place que le plan d'eau a été pollué par vraisemblement un solvant, de couleur bleue. En vertu du principe de précaution, en attendant le résultat des analyses, l'accès au site a été fermé. C'est normal. Par contre la rencontre entre élus, enfants, parents d'élèves et associatifs a bien eu lieu, avec pas mal d'échanges qui ont montré l'attachement de chacun à ce site redevenu naturel par l'action de quelques passionnés. Avec une occasion de photo de famille. Je vous l'offre.


Jean-Marc Ben

Cercle de silence à Calais, mardi 22 septembre 2009 - Mon commentaire -

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COMMENTAIRE

45_Ben.jpgLe 22 septembre au matin a donc eu lieu le démantèlement de la jungle, opération surtout médiatique mais qui continuera de susciter plus de questions que d'apporter de véritables réponses. Au fond, et de façon encore moins glorieuse, le gouvernement nous a fait un remake de Sangatte. Comme Sangatte, mais plus rapidement qu'alors, on peut dire que c'est un échec. L'objectif premier, annoncé à longueur de communiqués et de visites ministérielles, c'était d'éradiquer les réseaux de "passeurs armés". Non, on ne rit pas, l'occasion s'y prête mal, mais quand même... Dans une situation de guerre déclarée comme celle-là, on n'invite pas les passeurs à déguerpir avant l'assaut final ! La mise en scène est évidente: il fallait entourer l'opération de quelques artifices. On cible la communication en dramatisant la situation (à l'extérieur, la jungle est bien ressentie comme une zone de non-droit, à feu et à sang) et en préparant les esprits à l'offensive générale. On désigne l'ennemi: les passeurs. Et les CRS qui vont débarquer deviennent comme dans un film américain une armée de libération. Et pour faire plus vrai, quelques centaines de migrants disparaissent avant l'assaut, sans doute "échangés" avec les services secrets britanniques, pour montrer l'efficacité de l'intervention. De la fiction, direz-vous ? On imagine bien un deal, savamment orchestré, comme un échange de bons services. Les anglais pouvaient bien faire un geste quand même, pour nous qui les protégeons de l'"invasion islamiste". On fait plaisir à l'UMP et aux franges les plus réactionnaires du pays. Mais attention, au risque de me répéter, c'est un cadeau à l'extrême-droite qui saura bien un jour tirer les marrons du feu, surtout quand la population calaisienne s'apercevra de la supercherie. Car rien ne changera, tant que la problématique ne sera pas gérée à l'échelle européenne.
Bon, revenons au cercle de silence organisé le soir même par les associations. J'y ai participé, avec quelques amis Cap21 et MoDem. J'y ai rencontré, pour les politiques locaux, des militants Verts et NPA. Je comprends que tout le monde politique ne puisse pas être là en même temps au même endroit (ce qui a été mon cas pour le matin car n'étant pas un professionnel de la politique je n'ai pas cette disponibilité qu'ont certains) mais à 18h30, on a quand même plus de possibilité, non ? Or je n'ai vu aucun représentant socialiste ou communiste à ce rendez-vous. Comme on n'a vu aucune prise de position officielle contre le coup de force gouvernemental. Je trouve que c'est triste. Pour l'anecdote, mes amis et moi apercevons en face de nous quelques drapeaux estampillés PCF. Nous ne reconnaissons aucun de ces porteurs, et pour cause. L'un d'entre nous (le plus audacieux) va à leur rencontre et apprend qu'ils viennent de Marly ! Des communistes de Marly à l'insu de la section de Calais du PCF ? Surréaliste, non ?

Non, je ne suis pas étonné de ces défections politiques. Les élus écologistes de l'ancienne majorité municipale de Jacky Hénin ont été les seuls, longtemps, à poser la question des réfugiés au Conseil Municipal. On se souviendra des altercations que nous avions sur ce sujet. Le PS et le PC n'ont d'ailleurs jamais été très clairs sur la fermeture de Sangatte. Qui a demandé la fermeture du centre ? Des élus de la majorité, le maire socialiste de Sangatte en 2002, André Ségard, le député socialiste de la circonscription, Jack Lang, et le maire communiste de Calais, Jacky Hénin. Jacky Hénin, le maire communiste de Calais, qui a accompagné Nicolas Sarkozy à Londres, estime que "les États ont agi avec humanité" et que "lorsqu’on voit la vitesse à laquelle on est parvenu à un accord, on se dit qu’on a perdu beaucoup de temps avant". Satisfait lui aussi, le député Jack Lang... Depuis, les avis se sont recentrés sur un discours plus politiquement correct (ils savent s'adapter) mais on sent encore aujourd'hui la gêne par rapport à leurs propos de 2002. André Ségard fera même passer au Syndicat Mixte de la Côte d'Opale une motion réclamant la fermeture du centre de Sangatte, à l'unanimité de la droite et de la gauche confondue, à l'exception de ma voix (contre) et de celle de Daniel Halloo (abstention). Ca, c'est la réalité ! Aujoud'hui, ce n'est pas qu'ils ont la mémoire courte ! Ils se font simplement un peu oublier... et ils y réussissent.

Jean-Marc Ben


C'Sur et Salam, entre autres, ont signé hier un texte commun.

« Nous, associations engagées quotidiennement auprès des migrants, sommes convaincues que le plan gouvernemental de destruction des jungles est inefficace et aggrave la situation. C'est provoquer l'éparpillement des camps, livrer les migrants aux réseaux mafieux et ne rien régler sur le fond. C'est persister dans l'erreur de 2002. Depuis le discours de M. Besson en avril, le nombre de migrants visibles à Calais a baissé. Certains sont passés en Angleterre. Rares sont ceux qui ont pu déposer une demande d'asile en France. La plupart ont fui les menaces policières, les autres se sont disséminés dans la nature. Ils sont plus que jamais vulnérables, privés d'accès aux soins et à la nourriture et livrés à la seule loi des mafias. Que deviendront ceux qui seront arrêtés dans les jours qui viennent ? Expulsés dans leur pays d'origine ? Relâchés dans la nature ? Renvoyés en Italie ou en Grèce où les conditions de vie des réfugiés sont dramatiques ? Le gouvernement propose une aide au retour volontaire vers des pays en guerre et des dictatures. Combien accepteront de retourner en Afghanistan, Irak, Iran, Somalie, Soudan, Érythrée (...) ? Le gouvernement communique beaucoup sur la tradition d'asile de la France mais une infime partie des migrants a eu la possibilité de demander l'asile. La plupart en est empêchée par le règlement européen Dublin II que la France applique avec zèle, sans utiliser le pouvoir qu'elle a d'en suspendre l'application (...) »

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> Les associations signataires appellent les Calaisiens à un cercle de silence, aujourd'hui à 18 h 30 devant les 4-B.


vendredi 25 septembre 2009

"En ville sans ma voiture ?", c'est fini !


LA VOIX DU NORD, dimanche 20 septembre 2009


EN VILLE AVEC MA VOITURE...


Calais est une ville exemplaire en matière de développement durable. Si, si, c'est Natacha Bouchart qui le dit sur un grand panneau à l'entrée du parc Saint-Pierre.

C'est bien pour cela que l'opération « En ville sans ma voiture », qui a existé jusqu'à l'année dernière, n'aura pas lieu cette année.

C'est bien pour cela que la ville continue de multiplier les déplacements en voiture.

C'est bien pour cela que la digue a été rendue aux automobilistes.

Pour équilibrer son bilan carbone, la ville a intérêt à faire fort pour les Journées de l'environnement...

A. M.


ss_voiture_copie.jpgLa journée "En ville sans ma voiture" avait été lancée en 1998 sous l'impulsion des élus écologistes de la majorité municipale, moi-même, en tant qu'adjoint à l'environnement, et Christian Louchez, conseiller municipal délégué en charge des transports. La ville de Calais avait d'ailleurs été primée "ville pionnière" par le Ministère. C'était devenu un rendez-vous incontournable du monde de l'environnement, attendu par tous comme l'occasion de vivre un centre-ville calme, respirable et convivial, et surtout comme le moment privilégié d'une prise de conscience environnementale. Pour les élus, il s'agissait d'accompagner les actions municipales en cours ou de les susciter, comme une sorte de tableau de bord, de carnet de route. Ne le cachons pas, rendre l'évènement annuel maintenait une pression environnementale sur les élus qui ne sont pas naturellement écolos, vous savez ces élus qui préfèrent construire des parkings au coût astronomique et qui ne serviront parfois pas, plutôt que des pistes cyclables qui ne nécessitent en général qu'un simple coup de peinture. Sous l'ancienne municipalité, même avec des rapports de force parfois difficiles avec le reste de la majorité, les écologistes ont réussi (partiellement) à faire avancer l'écologie dans les politiques publiques, grâce aux évènements annuels mis alors en place.

Supprimer cette journée "En ville sans ma voiture" est une rupture. Les "Journées de l'Environnement" deviennent de plus en plus riquiqui, et vidées de leur sens premier, tout au plus un prétexte pour occuper l'espace Monoprix. La liste commence à être longue de dénis d'environnement, je ne prononce même pas le mot d'écologie qui va sans doute devenir tabou au fil des années...

Madame le Maire n'a pas évoqué cette suppression dans sa communication générale au conseil municipal du 16 septembre. Simple oubli ou désintérêt ?

On va verdir le discours, on va faire de belles expos de photos pour nous montrer l'état de l'environnement dans le monde, comme pour rassurer le bon peuple que c'est bien pire ailleurs... Et on continuera comme avant, ou pire encore, en supprimant ce qu'il restait de valable pour entretenir notre conscience environnementale, parce qu'il y a une urgence écologique déjà entrée en action, elle !

Si, si ! On continuera de parler écologie et environnement, mais pour "amuser la galerie", comme aux dernières "Journées de l'Environnement" où, à propos de l'introduction du bio dans les cantines scolaires proposée par les écologistes et le MoDem, l'adjoint à l'environnement renvoie le sujet aux calendes grecques et à un début de réflexion... pour plus tard. Comme s'il fallait encore réfléchir !

Si, si ! On nous avait dit que la digue rendue aux automobilistes, c'était une simple expérience, et que le sujet serait revu si nécessaire.

Quid de la politique du vélo ? L'adhésion au Club des Villes Cyclables est supprimée et dans le même temps, on fait la réfection des chaussées comme Avenue Blériot... à l'exception des bandes cyclables ! Je l'avais déjà dénoncé en 2007 (voir mon ancien site). Nouvelle municipalité, mêmes méthodes parfois !

Après la venue de la scénariste (calaisienne) de "Home", Isabelle Delannoy, j'aimerais qu'on se souvienne de ses paroles:
"Le développement durable est un investissement, financier mais aussi intellectuel"

PS: Je propose qu'on fasse une expo photos sur toutes les Journées "En ville sans ma voiture ?" depuis 1998. En souvenir... Et qu'on demande l'avis de la population... Accessoirement...

Jean-Marc Ben


J'ajoute à ce billet la lettre ouverte de Patrick Darcheville parue le 16 septembre 2009 dans Nord Littoral, qui montre bien la nécessité d'une vraie politique du vélo sur Calais. A moins de penser que tout a déjà été fait par l'ancienne municipalité (ce que je ne pense pas moi-même), la nouvelle municipalité serait bien avisée de mettre en place un plan local de développement du vélo, avec l'aide des associations référentes (Opale Ecologie Cyclo, Calais Vélo Insertion).

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mardi 22 septembre 2009

Démantèlement de la jungle à Calais

Sans commentaire... Ou plutôt si ! Après le reportage de Calaisis TV, on entendra le témoignage de Philippe Blet, 1er adjoint social-démocrate (dissident socialiste) de Natacha Bouchart (maire UMP) qui explique bien, sur ce sujet difficile et douloureux, la ligne de fracture au sein de la majorité municipale. D'un côté l'UMP, avec Natacha Bouchart, qui applaudit au rasage de la "jungle" et à l'opération de force et de pure communication d'Eric Besson et de Nicolas Sarkozy, et de l'autre côté les sociaux-démocrates et le MoDem (les deux autres composantes politiques de la nouvelle majorité municipale qui se désolidarisent de façon claire de la position insoutenable du maire) critiquant cette opération stérile qui ne résout en rien le problème. L'UMP manipule, l'UMP attise le feu... et ne rend pas service à la ville de Calais en diabolisant le problème des migrants. C'est un cadeau à l'extrême-droite qui saura bien un jour tirer les marrons du feu, surtout quand la population calaisienne s'apercevra de la supercherie. Car rien ne changera, tant que la problématique ne sera pas gérée à l'échelle européenne.


La présence de Natacha Bouchart sur les lieux de l'opération est malvenue car elle est partisane, comme caution municipale au coup de force et à la gestion gouvernementale officielle de ce sujet difficile. Il n'est pas bon de confisquer le pouvoir municipal de façon aussi ostensible. Parallèlement, on peut s'étonner du silence des socialistes et des communistes locaux sur ce sujet de première importance. Troublant, à tout point de vue !



samedi 12 septembre 2009

Le PCF de Calais se trompe d'ennemi

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LIBERTÉ N°877 du vendredi 4 au jeudi 10 septembre 2009


"Plus révolutionnaire que jamais, l'ex-Vert, ex-Alternatif, ex etc, Jean-Marc Ben est du voyage à lʼUniversité dʼété du MODEM à la grande Motte. Au fil des mois, on comprend mieux «lʼefficacité» des élus écologistes dʼalors dans la défaite de Jacky Hénin et de son équipe en mars 2008 (J.M. Ben était 7ème sur la liste dʼUnion de la Gauche !)"



COMMENTAIRE


Les communistes calaisiens, du moins les auteurs de cette brève assez ridicule dans LIBERTÉ, ont du mal à l'avaler. Pour eux, quand un adjoint de l'ancienne municipalité communiste rejoint le MoDem, c'est qu'il passe dans le camp de l'ennemi héréditaire, la "DROITE !" (prononcez avec l'intonation de Michel Galabru lorsqu'il éructe "LE NORD !" dans "Bienvenue chez les Chtis").

Mais là où le PC local fait fort, c'est lorsqu'il revisite l'histoire politique dans une sorte de révisionnisme des municipales à Calais. La défaite ? C'est la faute des élus écologistes ! Ah ben voilà, fallait le trouver !

Le PC se dédouane. Avant il y avait les écoles du parti pour former les camarades. Aujourd'hui, c'est la méthode Coué.

Certes, le PC fera sans doute son autocritique dans quelques années et évaluera plus sérieusement les raisons de sa défaite, qui reste avant tout celle de Jacky Hénin. Pour l'instant il se fait un peu de cinéma et répète "Jacky, le retour II" mais sans grande conviction. Il s'agit d'abord de maintenir le moral des troupes et les écologistes, qui n'ont jamais été en odeur de sainteté au Parti Communiste, deviennent un bon angle d'attaque.

Au fond, je comprends l'intérêt de la brève: le PC local sait déjà qu'il n'arrivera plus à rassembler autour de lui pour les prochaines municipales à Calais et il se replie naturellement sur un schéma "union de la gauche" classique qui lui a profité dans les années 1970, mais qui n'a plus de pertinence aujourd'hui. Est-ce que le PC dirait aujourd'hui que le PS a joué un rôle dans sa défaite de 2008 ? Non, tandis que mettre ça sur le dos sur les écologistes de l'ancienne majorité municipale et sur les Verts qui nen faisaient pas partie, voilà qui peut parler aux militants. Le PC craint plus que tout un rassemblement large, dans l'esprit de ce qui s'est passé à Marseille entre Vincent Peillon (PS), Robert Hue (PCF), Daniel Cohn-Bendit (Europe Ecologie) et Marielle de Sarnez (MoDem). Et à Calais, pas question pour les communistes d'accepter une sorte de 3ème voie. Raison de plus pour cibler ceux qui sortent du schéma préétabli par eux. Question subsidiaire: et si les socialistes sortaient eux aussi de ce cycle perdant-perdant ?

Je n'ai rien contre les communistes. Je les ai côtoyés trop longtemps pour ne pas les aimer un peu, certains plus que d'autres. Mais cela fait plusieurs fois qu'ils m'asticotent, dans ''Liberté'', "Le Rusé*, ou la presse locale. A cette fréquence, ce n'est sans doute pas innocent politiquement. Les défaites, collectives ou personnelles, doivent nous aider à réfléchir, pas de nous enfermer dans une posture revancharde. Le projet municipal de la gauche était-il à la hauteur des enjeux locaux ? Je pense que non. L'obstination des communistes à refuser l'ouverture au 2ème tour n'a-t-elle pas joué ? Assurément. Enfin, les partis "dominants", qu'il s'agisse du PCF à Calais ou du PS ailleurs, gagneraient à devenir plus humbles, moins méprisants pour leurs alliés. La recomposition politique en cours dans le pays et dans notre cité devrait calmer leurs tentations hégémoniques.

Les écologistes ont mal vécu les négociations programmatiques avec la gauche PC-PS (j'ai déjà communiqué sur ce sujet) et ont été écrasés par les deux "frères ennemis". Nos propositions ont été rejetées à 80% et nous savions pour notre part que le programme de l'équipe sortante n'allait pas être assez mobilisateur et qu'il n'aurait pas fait "rêver". Les écologistes étaient redevenus des supplétifs. Simple rapport de force: ne plus appartenir à un parti vous fragilise (cette leçon vaut pour toutes les majorités municipales, quelles qu'elles soient). Il y a une leçon à tirer de ces municipales 2008: 1°) C'est le projet qui compte, pas les combinaisons d'appareils; 2°) Plus aucun parti n'a de droit "naturel" à l'hégémonie, pas plus le PC que le PS. Cela vaut aussi pour la nouvelle majorité municipale dirigée par l'UMP.

Si l'union consiste à se rallier à celui qui s'autoproclame "le plus fort", alors c'est pourri d'avance. Que ce soit pour Jacky Hénin ou aujourd'hui Natacha Bouchart. L'union n'est pas un ralliement.

Personnellement, après avoir été carté vert et alternatif pendant 14 ans, et écologiste indépendant non carté ces 6 dernières années, j'ai décidé, toujours écologiste, de rejoindre le MoDem parce que j'ai estimé que c'était là où il se passerait le plus de choses à l'avenir, de par sa position centrale, de pivot. Et en effet depuis un mois le MoDem est devenu le "centre" d'intérêt de la classe politique. On n'y fait certainement pas de la politique autrement (je doute que ceux qui en parlent le plus le fassent vraiment), mais au moins on y fait de la politique honnêtement et courageusement. Suite à cette Université de rentrée du MoDem, à laquelle j'ai participé (avec Michèle Courmont, Jean-Marc Leroy, Gérard Clais, Paméla Bourigeaud, Gilles Brunot, Jean-Marc Pichon), nous travaillons d'abord sur le projet, pour le confronter aux autres, dans la perspective d'une alternative politique au système Sarkozy.

Alors, chers camarades, NOUS ne posons aucune exclusive au nouveau rassemblement écologique, social et démocratique, rien ne servira de "diaboliser" le MoDem parce qu'il vous apparaît comme le prolongement de l'ancienne UDF ou parce qu'il sort de votre schéma gauche-gauche qui n'est pas majoritaire de toute façon dans la société. Chers camarades, le MoDem sera peut-être une chance pour vous dans une autre configuration, cessez de nous attaquer, respectons-nous, l'histoire n'est pas écrite d'avance. Songez, même si ça vous fait mal a priori, au "compromis historique" du Parti Communiste Italien (avec Enrico Berlinguer), qu'a rappelé fort à propos Robert Hue lui-même à Marseille.

Vous n'avez plus la main, mais vous n'êtes pas perdus pour autant.

Jean-Marc Ben


*Rusé: "Rassemblement Unitaire Social Écologique". L'adjectif "écologique" me semble de trop, il y a usurpation d'identité politique, non ? Si on enlève donc le "É", cela devient le RUS... Tiens, en prononçant toutes les lettres, ça fait tout de suite plus "rétro"!

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